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Interview de Simon Fache

Dans son numéro du printemps 2021, Le P'tit Louis a commencé à publier une série d'entretiens menés par des élèves de la 2nde Vivaldi auprès d'artistes musciens reconnus dans leur domaine. Parmi eux, Élise Wiart a longuement interrogé le pianiste Simon Fache. Vu la longueur de son article, nous avons été contraints de le couper pour le publier dans notre version papier : retrouvez-le ici en intégralité !
 
 

Je souhaiterais remercier Monsieur Simon Fache d’avoir gentiment accepté que je l’interviewe dans le cadre de mes études. J’aimerais le remercier de m’avoir offert de son temps pour pouvoir en apprendre plus sur lui. Un grand merci à vous !

Biographie

Simon Fache est un grand pianiste, compositeur et arrangeur français. Il est né le 8 juin 1982 à Tourcoing. Il commence vers l’âge de 7 ans la trompette, puis un an plus tard le piano. Il eut ensuite un brillant parcours s’intéressant à divers styles musicaux comme le jazz, le rock, l’improvisation, la musique savante… En 2014, il deviendra le pianiste de l’émission Vendredi tout est permis, engagé par le présentateur Arthur suite à un match d’improvisation où Arthur remarqua le talent de Simon Fache.
Simon Fache crée énormément de spectacle dont Pianistologie, Les mystérieuses cités d’or en ciné-concert, le piano Juke-Box, Pianiste(s), Déconcerto pour 31 pianistes et bien d’autres.

Entretien

Elise Wiart (EW) : La musique est-elle de famille ?

Simon Fache (SF) : Dans ma famille, on ne te demandait pas si tu voulais faire de la musique, on te demandait quel instrument voulais-tu jouer. C’est-à-dire que je suis le troisième enfant de ma famille. Mon grand frère Lionel est tromboniste et est maintenant directeur d’une école de musique dans l’Anjou. Ma sœur joue de la clarinette. Mes parents jouent dans un orchestre harmonique et le frère de ma mère a été mon premier professeur de trompette. Tout le monde dans ma famille proche joue. C’était presque un réflexe.

EW : L’orchestre dont vous me parlez était un orchestre familial ?

SF : Ce n’est pas vraiment un orchestre familial. Le nom de cette harmonie est « la Fabrique à Musique » dans lequel mon oncle dirigeait, mes parents jouaient. Cet orchestre était surtout une énorme bande d’amis dont certains étaient de ma famille et d’autres que je considérais comme telle. C’était une harmonie assez festive, dansante.

EW : C’est génial ! Quel est votre journée type en tant qu’artiste ?

SF : Le truc, c’est que j’ai choisi ce métier car il n’y a pas de journée type. C’est toujours différent, très chargé. En ce moment, les journées types n’existent quasiment plus car il n’y a plus de concerts. Je ne sais pas trop comment expliquer. Il faut savoir que je suis un lève-tôt, ce qui n’est pas le cas de toutes les personnes qui font le même métier que moi. Je me lève tôt car j’aime bien bosser le matin. En général, la journée je suis dans mon studio où je peux faire de l’orchestration, des arrangements ou des enregistrements pour moi ou pour d’autres personnes car j’ai un studio d’enregistrement chez moi. Après, il y a également les représentations, les répétitions ou quand je vais jouer à la ligue d’improvisation. Le week-end en général, je ne suis pas chez moi car j’ai des concerts soit près de chez moi, soit à l’autre bout de la France avec une durée qui peut changer. Les semaines changent tout le temps.

EW : De plus, il y a les tournages de Vendredi Tout est permis.

SF : Exactement, alors pour cette émission, on l’enregistre par session de deux à trois jours et on enregistre entre quatre et six émissions sur la journée.

EW : Autant !?

SF : Oui, c’est très intense. Après, cela dépend car il y a des émissions qui sont plus longues et d’autres plus courtes. Au final, je n’y vais pas souvent. J’y vais tous les deux ou trois mois où on passe deux-trois jours de tournage.

EW : Ces moments-là sont très intenses.

SF : Oui, en fait c’est très intense et c’est toujours différent. Sauf depuis un an, je cours tout le temps. C’est pour cela que je m’impose des règles pour essayer d’avoir une vie à peu près normale. C’est un métier où les plannings changent tout le temps et l’emploi du temps correspond plus à des périodes qu’à des journées dans la semaine. Les mois de novembre et mars sont souvent infernaux entre les tournages, répétitions et concerts alors que le mois d’août est souvent calme. Je ne fais pas trop de spectacles qui se jouent l’été, sauf quand je participe au festival d’Avignon où je pars pendant un mois pour pouvoir donner des représentations tous les jours.

EW : Après je pense que pour le spectacle « Un piano sur Lac », les concerts se font plutôt en été ?

SF : Oui, il faut savoir que le piano flottant appartient à une compagnie qui tourne dans toute la France et moi je le fais quand les pianistes habituels ne sont pas présents. Donc, ce spectacle est assez occasionnel.

EW : Avez-vous peur que le piano tombe dans l’eau ?

SF : Oui, mais après la compagnie est habituée et ils connaissent leur métier. C’est une bonne expérience.

EW : Quel est votre pratique journalière ?

SF : Alors, je pratique depuis tout petit deux instruments. Je fais de la trompette et du piano. Malheureusement, je n’ai pas une pratique journalière du piano du style travailler des gammes. Hors Covid, j’en joue tous les jours car il y a toujours quelque chose à faire. Je travaille surtout des exercices de souplesse pour garder une bonne sensation du clavier.

EW : Quelle a été votre formation ?

SF : J’ai une formation relativement classique. J’ai commencé petit la trompette, puis un an après le piano que j’ai étudié au Conservatoire de Tourcoing. J’ai beaucoup travaillé l’écriture, l’orchestration, la direction d’orchestre, l’analyse… En fait, j’ai eu mon prix d’analyse avant mon prix de piano, ce qui peut paraître bizarre. Je suis passionné par la compréhension de la musique, d’où mon goût pour l’orchestration et l’arrangement. A peu près vers mes 16 ans, la classe de jazz a été inaugurée dans mon conservatoire et je m’y suis inscrite. Donc, j’ai eu un parcours classique, jazz et musicologique au conservatoire. Après avoir réussi tous mes examens au conservatoire de Tourcoing dans tous les domaines que je pratiquais, je suis parti au Conservatoire National Supérieur de Paris (CNSM) en classe d’histoire de la musique. Mon objectif était d’entrer en direction d’orchestre. C’était le moment de ma vie où je commençais à gagner ma vie en me produisant avec un orchestre de rue. J’ai terminé le CNSM en 2004 à 22ans. J’avais très envie de jouer et j’ai donc arrêté mes études « classiques ». C’est là où j’ai joué à droite - à gauche du piano, de la trompette dans différents styles : la salsa, le jazz, le rock, la techno.

EW : C’est de là que viennent vos idées de mélanger les styles notamment avec un concerto qui passe par un thème de Chopin puis de Bach et encore après au générique de MacGyver ?

SF : J’ai toujours tout aimé. Il faut comprendre que j’ai la rigueur et le sens du travail du piano avec une grosse culture classique et avec beaucoup de grands compositeurs. Mais, je suis également trompettiste donc là, c’est plutôt le carnaval, les fêtes, les harmonies, … Du coup, j’ai toujours eu ce double parcours avec la rigueur et le sérieux du piano, et l’aspect fêtard de la trompette. J’ai toujours mélangé. Je pense qu’il n’y a pas de grandes ou de petites musiques pour moi, la musique sert à provoquer des émotions, du plaisir.

EW : Nous pouvons tout faire sur de la musique. C’est cela qui est beau au final.

SF : Oui, la musique est quelque chose qui se partage. D’abord avec les musiciens qui la font puis avec les personnes qui l’écoutent. Faire de la musique seul ne m’intéresse pas, je préfère jouer avec des personnes, avoir un contact humain et avoir un partage entre tous. C’est ce qui me paraît essentiel.

EW : Comme dans Déconcerto pour 31 pianistes ? D’où est venu ce projet ?

SF : Ouais ! A la base, c’était une bêtise qui remonte d’il y a longtemps. En fait, un ami claviériste vient chez moi pour m’emprunter un clavier et me dit que c’est nul car on ne se voit jamais, qu’on n’a pas le temps et il est vrai qu’en tant que pianiste, on ne joue jamais avec ses collègues. Je me suis mis à organiser tous les ans une fête chez moi avec tous les pianistes du coin qui font le même job que moi. Et c’était cool car on voyait nos collègues qu’on n’a jamais l’occasion de croiser dans le cadre du travail. De ces soirées avec ces pianistes, il y a eu l’idée de faire un clip autour de Mike Brant avec pleins de pianiste, on l’a tourné dans un magasin de musique. J’ai par conséquent voulu ramener ce clip sur scène. Cela a été très long à monter pour plusieurs raisons. Dès que j’ai eu l’idée, j’ai demandé à Franck Hammond de Roubaix Musique en lui demandant s’il pouvait mettre sur scène 25 à 30 pianos. Il m’a tout de suite répondu avec réticence (« Quoi ! Mais tu es fou ! »). Je lui ai expliqué le projet que je voulais faire : un orchestre de piano et il me répond qu’il pense que c’est possible. J’ai eu l’idée et je me suis fait aider pour diriger l’orchestre, recruter des pianistes. Pour les idées, je me suis dit que c’était un concert de pianistes et que du coup, on allait jouer des tubes pour le piano comme La Lettre à Élise mais pour 31 pianos. Pour beaucoup de pianistes, cela ne paraît pas naturel mais pour moi, si, car je suis également trompettiste. C’est normal pour moi de dire à des personnes de venir car on va jouer ensemble. J’ai grandi comme cela. Je pars du principe que si on appelle un musicien franchement : « Écoute, vient, ça va être marrant », il vient.

EW : Pourquoi avez-vous choisi la trompette et le piano ?

SF : J’ai choisi la trompette car mon oncle en jouait et je trouvais cela cool. Mes parents m’ont obligé à faire du piano. Pour le piano, je pense que je suis tombé sur un bon professeur, un professeur qui me comprenait et qui m’a ouvert à différents styles. Après, en étant dans une famille de musiciens, le travail de mes instruments était normal. Je faisais des devoirs puis du piano, encore des devoirs et après de la trompette. Je ne me suis jamais vraiment posé de questions. Je me souviens d’un moment où je me suis dit pourquoi je joue ? Et au final, j’ai trouvé la réponse. Parce que c’est cool et que je partage. Ensuite, on enchaîne les projets, les envies.

EW : Avez-vous des perspectives pour l’année ?

SF : Pour cette année avec la Covid et la fermeture des salles de spectacle, la perspective est de me reposer. En réalité, je travaille actuellement sur le ciné-concert les Mystérieuses Cités d’Or que j’avais créé il y a un an ou deux. Je souhaite commencer à le tourner, on fait le Grand Rex et j’aimerais que ce projet se développe. En écriture, on m’a demandé, pour une adaptation en comédie musicale des mystérieuses cités d’or, d’en composer la musique. Il y a également tous les projets que je devais réaliser l’année dernière. C’est compliqué d’avoir des perspectives car tout change avec cette pandémie. De plus, l’envie de faire des projets est de plus en plus maigre car cela fait un an qu’on a envie de faire des projets et à chaque fois, c’est annulé.

EW : Comment vivez-vous la crise sanitaire actuelle ?

SF : Alors comme je te disais tout à l’heure, j’ai beaucoup de chance car j’ai un studio d’enregistrement chez moi. Alors du coup je travaille dans mon studio, je fais des arrangements, de l’orchestration, des enregistrements pour moi ou pour d’autres personnes. Ça me permet de ne pas m’ennuyer et de travailler. J’ai eu également beaucoup de commandes au niveau des orchestrations et des musiques de spectacle. Concrètement, le problème de la crise, c'est qu’on a du temps mais pas l’envie. Tant que j’ai du travail, je m’occupe mais j’ai peur de ne plus avoir de travaux à faire d’ici quelques mois.

EW : Adaptez-vous votre approche avec le public ?

SF : Je n’adapte pas vraiment mon approche avec le public car ce n’est pas mon métier. C’est-à-dire j’ai fait un live. C’était sympa. Mais, cela m’a demandé une force de mobilisation énorme. D’un point de vue technique, pour avoir un son sympa, ce live m’a demandé trois jours de préparation. Pour faire un travail de qualité, il faut des capacités et des qualités techniques que je n’ai pas et que je n’ai pas envie d’avoir car ce n’est pas mon métier. Ce live a eu un succès, c’était pour la Croix Rouge et on a réussi à lever des fonds, mais j’en ai fait un. Il y a des personnes qui y arrivent et qui le font très bien mais personnellement, ce n’est pas mon métier et je refuse d’avoir un métier comme cela. C’est mon choix, peut-être ai-je tort mais les réseaux sociaux et les lives ne font pas partis de mon métier. Je souhaite que les spectacles en live ne deviennent pas la norme car il y a une baisse de qualité, en tout cas pour moi. Je m’impose une barre d’exigence élevée et si je sors des vidéos, ce sont des clips. Pour ces clips, je travaille avec des personnes dont c’est le métier. Après, ceci est un choix et chacun fait son propre choix.

EW : Je reviens sur une question que j’ai oublié tout à l’heure. Avez-vous eu des inspirations ?

SF : J’ai eu beaucoup d’inspirations, surtout des personnes que je rencontre. D’abord, mes professeurs de musique qui m’ont conseillé d’écouter certaines musiques, ensuite il y a les personnes que je croise et qui me conseillent d’autres musiques. J’en ai eu pleins d’inspirations et je change régulièrement. J’essaye de découvrir plusieurs styles et artistes, je me renseigne sur eux et je découvre une autre histoire. Je ne peux pas te donner de noms précis car il y en a trop et je change souvent.

EW : Je pense que ces inspirations culturelles vous apportent beaucoup. Je pense notamment à votre œuvre la lettre à Élise où vous mélangez différentes cultures comme la culture chinoise, russe, argentine, …

SF : Exactement, c’est à force d’écouter et de découvrir. En fait, la musique est un langage. Si tu veux découvrir un style musical, tu dois faire comme si tu découvrais une langue étrangère. D’abord, tu apprends les bases et à un moment, cela devient naturel. C’est le moment où tu as digéré tout ce que tu as appris puis après ce moment, tu peux utiliser ce savoir dans ton langage.

EW : À propos de votre métier comment le qualifiez-vous ?

SF : Je dirais passionnant.

EW : Personnellement, je vous ai déjà écouté lors de votre spectacle Pianistologie à Péronne et je vous compare à un one man show mais pianiste.

SF : Il y a un peu de cela. Pianistologie est un spectacle musical, il y a le côté one man show. On rigole, on fait de la musique, après Pianistologie, ou même mes autres spectacles ne restent qu’une partie de ce que je fais. Pianistologie raconte l’histoire de comment je suis devenu un pianiste qui fait tout et n’importe quoi en même temps. Cette histoire date de quelques années, aujourd’hui, je suis encore quelqu’un de différent, en tout cas une personne plus mûre. Tout dépend des moments.

EW : Comment faites-vous pour autant arranger, orchestrer et même improviser ?

SF : L’arrangement et l’orchestration à l’écrit est une façon de faire qui s’apprend. Puis après, c’est le langage que je te disais, à force de pratiquer et d’apprendre, tout cela devient presque naturel.

EW : Comment avez-vous réussi à avoir cette réputation ?

SF : Il faut savoir que je ne cherche pas la popularité, je ne cherche pas être célèbre car c’est là où on se perd. J’ai beaucoup travaillé, j’ai fait des projets, des pianos-battle, c’est comme cela qu’Arthur m’a repéré. Aujourd’hui, cette réputation que j’ai, c'est grâce à mon travail et à mes projets, et pas grâce à un coup de chance.

EW : Avez-vous toujours voulu faire ce métier ?

SF : A l’origine, je souhaitais être directeur de conservatoire parce que c’était le parcours que j’avais fait au début, mais j’ai toujours voulu faire de la musique. Mais à aucun moment je me suis dit que j’allais être sur le plateau de TF1. J’ai toujours voulu faire quelque chose dans la musique, mais mon métier change régulièrement.

EW : Comment s’organise une tournée ?

SF : Alors, il y a d’abord l’étape de la création du spectacle, après il faut créer la publicité. Affiches, vidéos, teaser, tout ce qu’il faut pour en parler. Il y a un gros investissement financier. Ensuite, quelqu’un invite des programmateurs de spectacle à découvrir celui-ci. Ils peuvent acheter le spectacle. Puis, les spectacles se mettent au fur à mesure en route. C’est un travail long et fastidieux.

EW : Avez- vous une anecdote humoristique sur votre métier ou sur un événement ?

SF : Il y a eu plusieurs anecdotes humoristiques mais je peux te parler de mon arrivée à TF1. Arthur vient à un spectacle d’improvisation et dit que le pianiste est marrant. Il demande mon numéro au présentateur. Le présentateur me dit cela et je lui dis que ce n’est pas possible, que c’est une blague. La production m’appelle, j’ai rendez-vous, je vais les voir et j’arrive sur le plateau de tournage pour mon premier jour et je dis que je suis le pianiste pour l’émission. Personne n’était au courant. On me dit que je fais erreur, que ce n’est pas possible car ils auraient dû être au courant. Puis là, Arthur arrive en me disant « Ah Simon, Salut ! Super, tu es venu, je suis vraiment super content que tu sois présent. Bon, tu as ton piano, tu fais ce que tu veux, tu fais ton métier, tu fais comme d’habitude ». Et là, je me retrouve sur TF1, sur le plateau et je ne sais pas ce que je dois faire. Fin du premier tournage, je le croise. Il me dit que c’est bien mais que je peux jouer encore plus. Deuxième tournage, vas-y encore plus, le public va s’habituer à toi. Troisième tournage, il me dit que là c’est bon, pas plus pas moins. Là c’est un bon dosage. C’est comme cela que ça s’est fait. J’improvise, je vois selon les moments.

EW : Avez-vous encore le trac avant de monter sur scène ?

SF : J’ai arrêté d’avoir le trac la dernière fois où j’ai passé un examen de musique. J’étais mortifié, j’ai dû prendre des médicaments pour ne pas trembler. Le spectacle, les concerts sont vraiment des kiffs et pour le stress, ce n’est pas vraiment du stress, c’est surtout de l’excitation, de l’envie d’aller sur scène, de jouer et de rire. Ce n’est pas de la peur mais c’est surtout de l’excitation. Après, ce n’est pas le cas pour tout le monde.

EW : Qui est Sexy Clocheman ?

SF : Sexy Clocheman est né pour le clip DA-DA-DA. Dans ce clip, le réalisateur voulait avoir un homme jouant de la cloche pour une partie dans le clip. On s’était dit qu’à chaque fois, cela serait une personne différente qui jouerait de la cloche. Il faut savoir qu’à une grosse fête familiale, pour les 40ans de mon grand frère, j’ai en face de moi mon cousin entrain de danser sur une musique qui est reprise dans DA-DA-DA avec la fameuse partie de cloche. Mon cousin me dit qu’il rêve de faire la partie de cloche dans ce morceau. Je le regarde et je lui dis « Attends ! Bouge pas, je prends une photo. », que j’envoie à mon ami qui s’occupe de la réalisation du clip. Je dis à cet ami que je pense avoir trouver une personne pour faire la cloche, et il me répond que je dois lui demander d’incarner ce personnage. C’est comme ça qu’est né Sexy Clocheman. On tourne DA-DA-DA. Puis, je me dis que je veux que Sexy Clocheman apparaisse dans tout ce que je fais, mais sous forme de ponctuation humoristique comme dans la bande-dessinée Les Rubriques-à-Brac. On a monté tout un mythe sur ce personnage, comme quoi cette personne est un virtuose de la cloche. C’est complètement débile, ça n’a aucun sens mais ça nous fait rire.

 

 

 


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